High Note / Island puis Trojan. - UK, 1968-1974.

High Note

high note ukComme son nom l'indique, ce sous-label lancé par Island en avril 1968 puis repris par Trojan, marchant sur les plates bandes de Doctor Bird en UK, reprend les productions de Sonia Pottinger aux West Indies, principalement celles sorties sur High Note bien sûr, mais aussi quelques unes sorties sur Gay Feet, et de manière plus ponctuelle voire carrément anecdotique, des titres sortis en Jamaïque sur Glory, Tip Top et même S. E. P., un label de Lyndon Pottinger. Au total, ce sont à peine plus de 60 titres qui ont été publiés, le premier desquels étant ABC Rocksteadygaylads abc rocksteady high note des Gaylads, numéroté HS 001. A travers cette marque en Angleterre, Miss Pottinger profite de l'engouement local du jeune public, essentiellement skinhead, pour la musique jamaïcaine et plus précisément le Early Reggae dont High Note se fait un ambassadeur incontournable avec les Gaytones, les Conquerors, Delroy Wilson, Delano Stewart et surtout les Hippy Boys qui ne sont déjà rien de moins que la base d'une des plus prolifiques formations des Upsetters.


Ces derniers ont d'ailleurs fait l'objet d'un album en 1969, "Reggae with The Hippy Boysreggae with the hippy boys", un disque qui reste la principale référence de la marque dans le format 33RPM qui comporte de sacrées curiosités! S'il n'y a rien à redire sur l'instrumental "ABC Rocksteady" de Roland Alphonso & Lynn Taitt, tout comme sur le "Dancing Down Orange Streetdancing down orange strett va", belle compilation entre Rocksteady et Early Reggae, il y a en revanche pas mal de questions qui se posent à la vue des pochettes et titres composant les albums des obscurs Otis Wright, "Sacred Songsotis wright sacred songs" et Creery Sisters, "Oh What A Gloryotis wright sacred songs". On a bien là des prods de Sonia Pottinger, sorties en Jamaïque sur Glory, un label à la gloire de... La Sainte Trinité chrétienne va-t-on dire, à savoir Dieu, Jésus et le Saint-Esprit! Bon, on est évidemment pas sans savoir que la société jamaïcaine est très empreinte de religion et de spiritualité, surtout la bonne en ce qui concerne le catholicisme. Ce qui est plus difficile à comprendre, c'est que de tels albums soient sortis sur un label aux côtés des Hippy Boys et autres artistes aux paroles pas toujours tournées vers la reproduction stricto sensu... Mais, c'est un fait, et il était important de le souligner ici, surtout au vu de la symbolique reprise sur les pochettes : poissons, vin, pain pour l'un, vitraux religieux pour l'autre... Ceci dit, il ne faudrait pas nous détourner d'une dernière incongruité, à savoir la numérotation de ces albums qui pourrait laisser croire qu'on à affaire à des Big Shot. Reste à savoir ce qui a inspiré leurs créateurs!



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depuis le 14/11/2010.



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