Chéribibi, zine et auteur par REST... 3° partie

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C'est qui que t'aimerais, aurais aimé choper?


Tu parles toujours des interviews là? Non parce que me choper Ernest-Antoine Seillières au surin dans une sombre ruelle me ferait assez triper.


Pour ce qui est des interlocuteurs de rêve, outre ceux cités plus haut avec qui mes tentatives ont échoués, j'dirais sans hésitation Jello BIAFRA. Et Mickael FRANTI des DISPOSIBLE HEROES OF HIP-HOPRISY. Refaire PRINCE BUSTER avec plus de temps aussi. il me l'a promis! Mais également, dans des domaines pas si différents, interviouzer un cinéaste tel Jim JARMUSH, ou Angela DAVIS que j'ai rencontré en m'incrustant à une réception officielle à la Mairie de Paris pour lui filer une compile de soutien à Mumia ABU JAMAL («Justice pour Mumia») qu'on a fait en 2000 avec une asso de potes dont Macheribibi par restnu d'BAOBAB. Mais j'ai pas pu faire l'itw parce qu'il y avait trop de monde à ses basques (on a tout d'même causé quelques mémorables minutes autour du CD), dommage, cette femme est tellement extraordinaire! Et Mumia tiens! Avec la compile on a récolté plus de 80 000 balles, et c'est des pontes du comité national de soutien, les mêmes qui crachaient à la gueule de not' petite asso banlieusarde, qui sont allés le voir en taule (faut dire y'en a un j'avais manqué lui faire avaler une chaise lors d'une réunion), comme quoi la bureaucratie dans le milieu militant. En fait j'ai plein de projets plus ou moins sérios, tel l'écrivain Stewart HOME, seul le temps me manque. Pour les cadavres exquis, ceux pour qui il est trop tard à moins d'une séance de spiritisme (of 69), je regrette de n'avoir pu interviouzer JUDGE DREAD et Clancy ECCLES (lui j'l'ai jamais vu en live), ou PUPPA LESLIE qui est mort dans des circonstances plus que douteuses (les flics ont affirmé qu'il a sauté par la fenêtre quand ils ont fait irruption dan son appart'.). Mais par-dessus tout SCREAMIN' JAY HAWKINS! Ah misère! Je l'ai rencontré dans les backstages de l' Olympia en 98 où on s'était incrusté avec Tonton Albert en portant les grattes des KINGSNAKES (qui faisaient la 1ère partie) d'un air de faire partie du groupe, Margerin style. J'étais venu les mains dans les fouilles (sans dictaphone mais en costard), Jay est passé devant moi, stature imposante d'ex-boxeur, et je faisais encore moins le malin que devant les gros méchants en bomber de la fin des années 80. Ce type était un monstre du R&B , du R'n'R , un des Grands Anciens qui ferait passer Nyarlathotep pour une petite frappe! Et dire qu'il habitait à Levallois-Perret. Cette interview non-réalisée, je la regretterais toute ma vie.



Tu vas nous pondre la deuxième partie de la rencontre avec les Bérus... Et là c'est quoi la petite histoire, ton point de vue sur les punks d'hier, d'aujourd'hui, ceux qui se promènent avec leur clébard dans les squats du 19ième et ceux qui votent pour Chevènement?


Bof, peut-être que voter pour ce con de Chevènement est une des dernière chose qui soit Punk en ce bas monde. En ce qui me concerne, je vote systématiquement, mais je glisse parfois des bulletins pour Mr Semba, marabout à Créteil, ou un de ses acolytes. Ça a le même format qu'un bulletin de vote et eux au moins, ils font revenir ta femme en 24h. Après, pour ce que tu sous-entends, je pense que François BERU s'est assez bien expliqué sur le forum consacré à son groupe. Quant à la rencontre avec lui et Loran  pour l'itw, y'a rien d'extraordinaire à raconter, on a bu de la bière, du pinard, du thé, grillé quelques pétards et tchatchés jusqu'à 4h du mat' chez Ben UVPR . À la limite j'oubliais qu'il s'agissait du groupe phare de mes 12-15 ans, c'était juste une discussion aussi intéressante que marrante avec des mecs super naturels qui se friment pas la tête, limite timides. Je les avais déjà croisés séparément il y a plus ou moins longtemps, habitant l'même bled que François ou ayant tchatché toute une nuit du MC5 et des activistes amerloques des 60's avec Loran en bédavant des tonjs açmaco sans l'avoir reconnu (si, si j'te jure!). On s'est d'ailleurs revu depuis à l'occaz, toujours le plus simplement du monde. Je pense que la plupart des anciens fans ayant critiqué vertement leur reformation (ou leur «déformation» comme y disent) ou traqué le moindre de leurs propos dans une confiance absolue en Libé sont inconsciemment frustrés de ne s'apercevoir qu'aujourd'hui que c'étaient finalement pas des super-héros venus d'Krypton sauver les keupons, juste des types comme eux. Mais des types à la redresse.


En ce qui concerne mon point de vue sur le Punk , ce que j'en ai retenu c'est l'anticonformisme total. Perso, je suis skin, donc être sapé comme l'ensemble de mes concitoyens rasés ne me gène pas, c'est le trip «Wanderers», on a tous le même look, on est une bande «uniformisée», c'est clair. Mais que la majorité des punks s'habillent selon un dress-code , je trouve ça un peu bizarre. Disons que ça manque cruellement d'originalité alors que justement, l'inventivité vestimentaire était de mise en 76-77 (et pas que dans la boutique de Vivienne WESTWOOD). Si tu veux savoir, des groupes comme EXPLOITED et GBH m'ont toujours fait chier de ce point de vue là, c'est devenu juste un nouveau conformisme, «just another fashion» comme me l'disait Charlie HARPER. Pour mézigue, être punk c'est dire que le punk est mort aux 'tits jeunes qui achètent des trucs tout-fait au Goéland et qu'il n'est pas mort aux vieux blasés qui écrivent dans Rock & Folk . Quant aux «crusties», ils ressemblent trop aux hippies pour que je me sente des affinités avec. Et leurs clebs sont souvent moins cons qu'eux. On ne m'ôtera pas de l'idée que ce sont majoritairement les petits bourges qui s'habillent crades (des hippies aux teknoïdes de merde en passant par les grunges ) et les filles et fils de la classe ouvrière qui cherchent à dépasser leur condition au travers de la fringue (des teddy boys aux skins en passant pas les Mods et les «sapeurs» africains). Après, constatant que pas mal de skins sont d'anciens punks , et que pas mal d'anciens skins deviennent rockers , j'me dis qu'ayant commencé dans un trip rocker , je finirais punk



Vrai qu'il y a une vingtaine d'années le Skinhead avait une sale image (je me suis fait braquer mon bombers même! et le voleur, enfin les deux ouais à l'époque pour pas être ridicule j'avais dis qu'ils étaient 8... Il était franchement bestial!), et pourtant c'est à ce moment là qu'on s'est faufilé là dedans, juste après le passage des BERUS sur NRJ d'ailleurs avec ce qui nous paraissait comme la fin de beaucoup de choses... Aujourd'hui l'image de la tête rasée, tête première dans le tas a vachement évoluée et peut être aussi perdu de son authenticité qui faisait sa force (putain la question! attention je ne cause pas QUE de politique!!!)?


Vous pouvez répéter la question?



Tu te promènes entre Punk , Oi! , Ska , Soul mais c'est quoi vraiment ta zique de prédilection dans tout ça? Je viens de relire ta chronique du Studio One Soul avec les références aux originaux repris alors là je suis calmé!


T'as mis le doigt dessus (oh ouiiiii), c'est en effet la connection R&B/Ska et Soul/Rocksteady qui aiguise ma curiosité. Je cherche aux States les versions originales de la zique jamaïcaine comme avant je cherchais en Jamaïque les versions originales des morcifs des SPECIALS (c'est une image, je suis jamais allé en Jamaïque). Combien de fois ai-je pécho un 45T sur une broc' ou un bootleg de R&B au Born Bad uniquement parce que le titre me disait quelque-chose. T'as des déceptions et des découvertes, c'est entre le pifomètre et le travail d'historien en un sens. Et c'est vrai qu'à l'instar des aminches qui écrivent également des chroniques dans le zine, j'essaye d'être documenté (que ce soit en recoupant les infos de bouquins, sleeve note ou à présent internet) parce que la précision du travail de fond c'est aussi ce qui apporte la crédibilité d'un zine. C'est toute une cuisine de faire un zine cru. Ma 1ère musique de prédilection fut le R&B/R'n'R 50's, découvert autant par les BD de MARGERIN, de TRAMBER et JANO (Kebra), par les FORBANS (qui viennent de mon bled) que par le film The Blues Brothers qu'mon dab (encore lui, merci papa) m'a emmené voir à sa sortie (j'devais avoir dans les 7 piges). Le Rythmn'N'Blues graveleux et rockailleux (j'suis plus Atlantic/Stax que Motown ) constitue à mes oreilles le fil conducteur des ziks que j'aime, américaines, jamaïcaines ou anglaises. Si j'ai décroché assez jeune de Johnny HALLYDAY («Mon p'tit loup ça va faire mal ce soir!». tu parles), c'est pour mieux m'déhancher sur Chuck BERRY ou Wanda JACKSON. Et à mon panthéon figurent autant SCREAMIN' JAY que PRINCE BUSTER. Le fait qu'une même chanson, de l'original aux différentes versions, fasse se retrouver autant de monde autour d'un sens commun (universel?) est fascinant. Le R&B se voulait moins fataliste que le Blues et danser, se défouler sur des thèmes aussi fondamentalement sociaux et passionnés que l'amour et la rupture de tout frein moral est en soi une démarche éminemment révolutionnaire. Chuck BERRY chantait «No Particular Place To Go» (la version des TOY DOLLS est sympa d'ailleurs) parce qu'il savait pas où aller baiser tranquille avec sa fiancée, et quand tu sais que les minots baisent dans les escaliers de la cité parce qu'ils ne peuvent aller ni chez l'un ni chez l'autre et encore moins à l'hôtel, tu te dis que Chuck BERRY est toujours foncièrement actuel. C'est aussi pour cette raison que les BERUS ou LA SOURIS peuvent toujours chanter aujourd'hui leurs «tubes» des 80's : rien n'a encore changé. Enfin, je te raconte tout ça mais la zique qui tourne le plus sur ma platine c'est le Reggae ( Ska , Rocksteady, Skinhead Reggae, Rude Reggae, Early Reggae, Rub A Dub,.).



La question "pivot" de Rotten Eggs c'est l'histoire perso ; Comment ça a commencé pour toi, la zique au départ, les premiers trucs qui t'ont fait frémir, jusqu'au situationnisme Skinhead parisien?


Tu veux un roman, c'est ça hein? Bon, déjà, il n'y a pas de «situationnisme», il n'y a que des situationnistes. Les ismes ne servent qu'à transformer le mouvement des idées en doctrines. Et les situationnistes c'est pas des touristes.


Pour l'histoire perso, je vais essayer de résumer trois décennies de vie terrestre en quelques lignes sans trop essayer de m'la raconter (difficile diront les mauvaises langues): né à Paris l'année de l'élection d'Giscard, j'ai vécu et vis toujours en banlieue rouge, la même tant qu'à faire. Cancre congénital, j'ai surnagé d'exclusions scolaires en exclusions universitaires jusqu'à une maîtrise d'art plastique portant sur «Les pratiques magiques du dessin» (des sorciers éthiopiens aux muralistes mexicains). Niveau professionnel, j'ai enchaîné les boulots temporaires, d'employé de bureau à pigiste, en passant par le BTP, le jardinage municipal, la vente (nul) et différents métiers liés à l'édition et à la presse. J'ai même fait «surveillant de voie ferrée» dans un dépôt de RER, un de ces boulots totalement inutiles qui font se lever tôt des prolos qu'auraient mieux à faire de leur vie. Pour ce qui est des «mouvances» traversées, ça a commencé comme p'tit loulou d'banlieue (certains appellent ça des racailles) oscillant entre R'n'R , Hip-Hop (RUN DMC powa!) et variét' pour draguer les gonzesses, sans grand succès d'ailleurs. 1ère claque à 11 piges en assistant à un concert de Nina HAGEN en vacances suisses alors que ma daronne m'avait initialement amenée voir INDOCHINE. L'année suivante, découverte des BERUS par un «redskin» en teddy (2nd claque).


cheribibi par rest1989, lycée «de rattrapage» à Paname et découverte du Punk-Rock anglais et amerloque, du Psycho, des redskins tendance houpette et de l'embrouille à teneur politique (ça, à l'instar de certaines légendes urbaines, j'en ai fait courir des fafs. derrière moi).


1992, je me rase le fly-top pour le bachot et le boulot d'été, j'achète le 1er SPECIALS «parce que sur la pochette on dirait les Blues Brothers et le soir même je prend ma 3ème claque en découvrant un nouveau son («c'est quoi ce truc? C'est pas un Reggae , ça va plus vite, c'est plus saccadé» dixit les GARÇONS BOUCHERS).


1993, avec des jeunes plus ou moins de mon âge, on fonde le SHARP Paris-Banlieue . Résultat: deux ans d'embrouilles diverses avec tout ce qui bouge (du SCALP aux JNR ) et une initiation approfondie aux merveilles de la zique jamaïcaine.


1995, à fond dans la mouvance «totonome», je me marre!


1999, après mon sévice national, je m'casse un an au Québec, et je me marre encore!


2002, écriture, une nuit bourré at home, du manifeste dispensable du Skinhead situationniste , je me marre toujours!


2005, après quelques années d'accalmie, les embrouilles les plus improbables font ressembler Pantruche à une vaste arène où tout un chacun veut savoir qui a la plus grosse bite, et tu veux l'savoir? Je me marre.



D'ailleurs (comme je t'en avais déjà causé) le situationnisme pour moi était en antagonisme total avec ce que represente le mot Skinhead , tu peux nous causer de ta façon de voir les choses, de Technikart (!!!?) et peut être ton attachement ou détachement à MC LAREN et à la naissance du british Punk Rock?


Pour ce qui est des situs, et de la collusion que j'y trouve avec le trip skin , je te renverrais au manifeste déjà mentionné (largement trouvab' sur le net). Mais je veux bien être condamné à boire de la Tourtel en transfusion si la dérive situ n'a rien à voir avec nos foulages de pavé en Docs cirées dans les rues d'ici ou d'ailleurs! Pour ce qui est de «l'article» dans Technikart , outre que l' Internationale Skinhead Situationniste emmerde bien profond ces petits récupérateurs mondains (smash the bobos!), ça prouve juste a contrario que nous sommes partout! Quant à MAC LAREN. la formule 1 m'a toujours fait chier. Lisez Human Punk de John KING si vous voulez savoir ce qu'est le Punk english.



Dans les signatures, j'ai vu que t'avais des potes qui te faisaient quelques chroniques... Tu peux les saluer et nous en causer (Vince?)?


D'accord: salut les potes!


En fait, même si je me tape la majeure partie du boulot, il y a toujours eu des contributions diverses et variées au Chéribibi et je suis en train de tout faire pour qu'il y en ai d'avantage, quitte à perdre le statut ronflant de «rédacteur en chef» auquel j'préfère celui de «rédacteurs sans chef». Et s'il est vrai que je tire mon surnom du zine, celui-ci n'est pas pour autant dévolu à rester ma propriété exclusive, même si je me verrais assez mal en être évincé comme Olivier CACHIN s'est fait évincé de L'Affiche dont il était le fondateur et principal artisan durant 14 ans. La tâche fixée de défendre la culture populaire est de toute manière trop étendue et trop importante pour qu'on veuille tirer une quelconque couverture à soi à l'exemple de certains qui osent s'affirmer seuls tenants légitimes de la lutte antifasciste ou anticapitaliste. Les querelles de chapelles et gueguerres d'ego n'ont rien à foutre dans le combat pour un monde humain donc meilleur.


En ce qui concerne les contributions à venir, je tiens particulièrement à saluer Fred du zine Earquake qui, sans me connaître personnellement, a accepté spontanément de participer activement aux futurs numéros visant à créer à terme un véritable magazine de cultures populaires. Venant d'un gars qui a réussi à sortir avec une rigueur épatante plus de 80 n° de son zine depuis tant d'années sans céder sur la qualité, cela m'a vraiment touché.


Quant à Vinxouille la fripouille, on s'est connu un peu comme avec Ben, à risquer de se foutre sur la tronche pour une histoire de meuf (la même d'ailleurs. t'y crois à ça? Faut dire qu'elle en vaut la peine, et quelle peine). Non, Vince, un mec formid' de Bordeaux (c'est bien son seul défaut), tenancier de l'émission culte Spy Market sur La Clé des Ondes . Un monument, que dis-je, une péninsule de la culture populaire qui est la nôtre. On se ressemble pas mais on s'assemble parfaitement. Le genre de parti (communiste ?) à te faire regretter tes orientations sexuelles.


Difficile aussi de causer de Vince sans évoquer Don Blades, «The blade», la plus fine lame de la Côte Ouest, qui officia également dans le Spy Market Crew à l'époque où Bordeaux était le seul refuge des amateurs de vibrations jamaïcaines (ne l'est-elle pas toujours?). Lui aussi a toujours répondu présent, même quand je l'appelle à des heures indues, et il constitue grâce à son esprit clair et structuré le Léonard Nimoy de notre petite «entreprise», pas vrai Dr Mc Coy ? Pis tant d'autres (Tôma du zine Kontagion , Hao et ses pochoirs,.) mais surtout Fanfan évidemment, dessinateur prolixe à l'humour indestructible, indispensable critique du travail en cours sans qui le coche aurait souvent été loupé entre le résultat voulu et le résultat final. C'est bien simple, je serais incapable de boucler un zine sans récolter son précieux avis tant sur la forme que sur le fond. Et ça en grande partie parce que c'est lui qui me dit de le (la?) boucler au lieu de continuer trois mois à compter les poils de cul dans l'interlignage d'un texte (je suis un peu maniaque).



Au niveau des groupes aussi, il y avait de sacrés bons trucs (TOLTSHOCK, TECKELS, VOICE OF BELLEVILLE) et là ça semble assez décousu?


Pas plus que d'habitude dirais-je. Déplorer la durée de vie limitée de certains groupes parisiens (j'cause pas des groupes fantômes et fantôches qui se contentent d'un RAC au Kastelein ou qui veulent faire croire être une cohorte alors qu'ils ne sont que deux, dont un payé à l'heure) c'est oublier que, plus que la durée, c'est l'intensité qu'un groupe dégage qui importe. Les SEX PISTOLS en sont l'exemple le plus frappant bien qu'ils ne soient pas parisiens. À Pantruche il y a à mes yeux deux balises fondamentales: l'asso des Barrocks qui dure depuis 20 ans (big respect !) et la scène bellevilloise qui compte ou a compté dans ses rangs des groupes formid' tels JIM MURPLE MEMORIAL, THE WANGS, BELLEVILLE CATS, SOUL INVADERS, VOB, MOONLIGHT WANKERS, LUTECE BORGIA, SURVET SKINS, MASSEY FERGUSSON MEMORIAL et tant d'autres (dès à présent de nouveaux groupes surgissent!) dont evidently le 8°6 CREW. Il y a bien sûr plein d'autres groupes à Paname, mais ces deux «scènes  constituent des valeurs sûres qui, d'une identité populaire liée à un quartier, à un comptoir de troquet, ont su faire reconnaître ailleurs cette part d'universel dont nous causions tout à l'heure. Ceci étant dit, et l'exemple est hélas frappant, je suis très colère à l'égard du 8°6 CREW qui n'ont jamais paru pleinement réaliser leur énorme potentiel et leur originalité extraordinaire au point de prendre les décisions qui s'imposaient (et s'imposent toujours) pour continuer une brillante carrière. Je dis ça avec tout l'amour que j'ai pour ce groupe unique dans lequel se comptent certains de mes amis les plus chers. C'est dommage, voilà. C'est Paname, voilà.




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