Boss-sounds : classic skinhead reggae / Marc Griffiths. - Lockerbie : ST Publishing, 1995. - 160 p. (ill.), 15€ [anglais].

Boss Sounds

boss sounds "Le livre idéal pour le skinhead collectionneur de 45 tours Reggae dont il est impossible de se passer. Description automatique et exhaustive des principaux labels anglais Reggae d'époque, c'est à dire de la fin des 6o's au début des 7o's et de leurs principales issues, celles qui ont le mieux marché dans les bacs des disquaires et sur les dancefloors... Beaucoup de photos d'artistes aussi, récentes et moins récentes". C'est la rapide description que je faisais de cet ouvrage dans ma première chronique, en 2006. Vu la facilité avec laquelle, depuis cette époque, on peut se procurer d'autres bouquins, et surtout vu que d'autres ouvrages ont depuis vu le jour, ce petit compte-rendu est devenu un peu obsolète. Et pour cause...


Bon, on a bien, sur les 160 pages, une quarantaine d'entre elles qui retracent l'histoire de la musique jamaïcaine, de son industrie du disque et des principaux producteurs ayant eu leurs succès des deux côtés de l'Atlantique, le tout savamment illustré en N&B. Suivent une liste des labels anglais ainsi qu'un classement personnel contenant les principales infos concernant ces labels ainsi que les 300 singles must have dans chacune des divisions présentées, avec de temps à autre des anecdotes intéressantes, le tout étant idéalement servi par un index propice à la recherche ponctuelle. Mais comparé à "Tighten Up", auquel notre auteur a participé, et à "Young, Gifted & Black", on n'a là qu'une introduction au travail qui a par la suite été fait. C'est déjà ça, certes!


Ceci dit, l'intérêt de ce livre n'est pas non plus complètement dépassé. Ca reste le premier opus d'un passionné et historien du Reggae qui semble-t-il couche pour la première fois sur le papier une telle liste de labels de manière organisée et centralisée, le tout pour une distribution à assez grande échelle, ce qui ne fut pas le cas de maints fanzines ou de listes qui n'ont pas manqué de tenter l'aventure avant ça. Ce n'est donc pas un hasard si Georges Marshall lui proposa de s'atteler à la tâche. Collectionneur du genre depuis le début des années 1970, contemporain du phénomène skinhead et participant à nombre de publications sur le sujet, Marc Griffiths semblait donc bien placé pour poser les choses. Ce qui serait confirmé quelques années plus tard.


Au final, ça revient toujours un peu à ce que j'avançais dans ma première chronique : "le livre idéal pour le skinhead collectionneur de 45 tours Reggae", bien qu'on puisse aisément remplacer le "skinhead" par tout amateur du genre, bien entendu. Pas indispensable au point où en sont les choses, mais un livre finalement collector qui n'est pas non plus inutile au vu des infos qu'il rassemble. Reste à prévoir un budget assez conséquent pour se l'approprier dans un premier temps et pour se monter la collection orientée par l'auteur dans un deuxième temps. Pas une mince affaire!


[2006 - MAJ 02/2012]